Bonjour Jade Amstel ! Est-ce que tu peux présenter ce qui t’a amenée à devenir comédienne ?

Je suis tombée dans le théâtre un peu par hasard quand j’avais 10 ans. C’est la mère d’un ami qui faisait des cours et qui m’a dit : « viens essayer ! ». J’ai essayé et j’ai adoré ! Ça a révélé quelque chose en moi que j’ignorais complètement. J’ai fait du théâtre durant toute mon enfance et puis, arrivée à l’âge adulte, je ne savais pas quoi faire de ma vie. Je me suis dit que j’allais faire des études et j’ai essayé. Finalement, j’ai réalisé que je voulais vraiment faire du théâtre de ma vie. Je suis partie à New York pendant une année et demie pour faire une école de théâtre. Je suis revenue en Suisse et je suis tombée dans le comique un peu par hasard. J’ai commencé le clown avec Jango Edwards et puis, de fil en aiguille, je suis entrée dans des familles d’humoristes telles que la Cie Confiture à Genève avec Gaspard Boesch et Philippe Cohen, le Théâtre Boulimie avec Frédéric Gérard et Kaya Güner et j’ai aussi le plaisir de jouer au Théâtre Montreux Riviera grâce à une rencontre avec Frédéric Martin qui s’est déroulée comme une évidence. J’ai pu participer à beaucoup de spectacles classiques comme « Un air de famille » ou « Le père Noël est une ordure » et c’est là que j’ai fini par découvrir que mon talent comique était une de mes forces dans ce métier. Maintenant, je me diversifie un peu et c’est aussi pour cela que je suis super heureuse de faire partie de « Bienvenue au Paradis », une pièce drôle, mais qui véhicule aussi des messages profonds !
Justement, pourquoi est-ce que les gens doivent venir voir « Bienvenue au Paradis » ?

C’est d’abord un certain langage proposé par Bernard Werber. C’est aussi un système de croyances, la vie après la mort, auquel on adhère ou pas, mais pour peu qu’on ait l’esprit ouvert, on peut découvrir quelque chose de profond et extrêmement intéressant dans cette pièce. Ça a l’air un peu pompeux ce que je dis, mais cette pièce propose une approche humoristique et décalée sur un thème très particulier et c’est un pari réussi ! « Bienvenue au Paradis » est une véritable comédie philosophique. Les gens nous disent en sortant, « on rit, mais on réfléchit aussi et l’on se pose de vraies questions ».
Darius Kehtari a rejoint la distribution, qu’est-ce que ça te fait de rejouer la même pièce avec un nouveau partenaire ?

Pour moi, c’est extraordinaire. J’ai adoré jouer avec Edmond Vullioud mais le feeling avec Darius est fantastique. On joue un ex-couple sur scène et cette dynamique fonctionne particulièrement bien ! Darius a amené une profondeur et un encrage. On a tous redécouvert cette pièce avec lui. Ça a été presque un révélateur. Je ne sais pas ce qu’il a fait, mais on a tous entendu ce texte d’une nouvelle oreille et jouer avec lui tous les soirs est un véritable régal.
Est-ce que tu peux me parler de ton personnage ?

J’interprète Caroline, l’ange gardien du personnage principal Anatole Pichon. C’est une très belle âme ou un très bel ange, qui a essayé de suivre et d’accompagner Monsieur Pichon au plus près et qui a beaucoup d’empathie pour son protégé, qui n’est pas tout blanc et qui a encore beaucoup de leçons à apprendre. Du coup, Caroline défend Monsieur Pichon bec et ongle. Caroline est aussi l’ex-femme du procureur et cette relation la ramène à des considérations très terre-à-terre…
Comme tous les spectacles du TMR, « Bienvenue au Paradis » est une comédie. Quels sont les défis pour jouer la comédie ?

Je pense que ça part de l’écriture. Si le texte est bon à la base, tu peux vraiment t’éclater ! Le texte donne aussi le sens du rythme ! La comédie est vraiment beaucoup basée sur le rythme. Il faut aussi une grande et belle écoute entre les comédiens, car souvent les répliques sont du tac au tac et bien sûr, il faut aimer faire rire…